lundi 1 décembre 2008

Pas le temps...

Voilà que je termine de rédiger tous mes mails et de répondre aux autres, que je n'ai même pas eu le temps de vous écrire un nouvel article...Je prendrai donc le temps un autre jour de la semaine. A croire que derrière une machine (comme dirait ma tante) comme celle-ci, le temps reprend sa valeur occidentale, il file à tout allure ce, aidé par la connexion bien lente donc bien malgache qui m'affiche ma boite de réception en 5 minutes montre en main..pas de temps à perdre.

Je dirais pour continuer ma comparaison que le rythme de vie ici doit être revu. Il faut ralentir comme à l'entrée d'un village où se tient un panneaux "Attention, sortie d'école, zone 30."Ce rythme de vie se retrouve même dans le nature : le caméléon, une des effigies de Madagascar en est un bel exemple. Mais est-ce le caméléon qui a pris la couleur de son environnement ou est-ce le rythme de vie des malgaches qui a déteint sur lui. De l'œuf ou de la poule, on ne saura qui est le premier.

Cependant, comme lui, je dois m'adapter à mon environnement. La couleur de peau, doucement, je la prend sous le soleil de Mada. La couleur musicale m'envoute facilement...mais la dernière et plus difficile à prendre en tant qu'occidental est celle de la patience...mora mora (lentenement..expression très répandue ici) . Passer du tout-tout-de-suite au un-peu-dans-quelques-heures-ou-jours, il y a de la marge. un fossé que je n'ai pas encore tout à fait sauté...

mardi 25 novembre 2008

Antananarivo...l'Hollywood de Mada!







A quelques lettres près, je suis bien sur le continent américain, à Hollywood;-)...C'était à s'en frotter les yeux quand j'ai vu pour la première fois cet écriteau accroché à la colline. Et oui, l'Amérique continue de faire rêver.














bel et bienJe suis donc devenu un vrai citadin...fini la campagne de Trois-Ponts. Après un mois passé dans la capitale Belge me voilà dans la capitale de Madagascar. Cette ville si pauvre mais si riche à la fois pour le pays, si grande et petite à la fois. Si sombre en temps d'orage mais si colorée par son rythme. Petit à petit, je l'apprivoise.

Tana est pleine de reliefs. Construites sur 13 collines (d'après les livres, moi je n'en vois que 4 mais bon;-)), la petite Hollywood n'a rien a envier à San Fransisco des années 50. Ici, on fait un bon de 50 ans en arrière. Tout vous paraît sortir des vieux films, les voitures, les taxis, ces fameuses 2 chevaux et les milliers de Renault 5, les habits, les GSM, les ordinateurs, les revues, les livres, les biscuits,... Je vis à l'époque de papa et maman. Ai-je donc remonté le temps durant ces 8000 km de vols? Suis-je monté dans la dolorean avec Mc Fly? Tout laisse à croire que oui. Seulement en quelle année, suis-je tombé? Il est difficile de le dire. Disons qu'à Mada et particulièrement à Tana, les plusieurs époques se superposent. Toutes ces photos seraient à envoyer à Mme Régibeau (ma prof de français d'humanité) afin qu'elle puisse mieux illustrer l'"anachronisme" à ces élèves ; s'en est bourré d'exemples; à vous de juger sur les photos.: une superbe 4X4 à côté d'une veille deuche chargée de meubles démontés, cet homme tirant une charette faisant 10 fois son poids sous les regards d'un jeune cadre chez ZAIN (le proximus malgache), et tous ces jeunes qui me demandent de danser la tektonik;-)...Mais ici, le passage d'une Range Rover aux vitres teintées à côté d'une charette à zébus fait partie du quotidien.

Tous ces anachronismes témoignent d'énormes écarts de richesses entre les différentes classes sociales qu'il y a à Madagascar. Ceux qui s'en sortent profitent pleinement de leur situation et mènent une vie à l'occidentale dans l'excès de la consommation. Les quartiers situés en hauteur leur sont réservés. La classe moyenne comprend une grosse partie de la population mais reste relativement pauvre. Ceux-là vivent de leur petit commerce de quelques légumes, quelques fruits, un commerce de pneus récupérés, etc leur permettant de vivre ou survivre, se nourrir et se payer un toit qui pour eux se trouve dans le bas de la ville et dans les banlieues. Les derniers moins chanceux doivent se battre tous les jours pour trouver à manger. Ils sont les plus pauvres parmi les pauvres.

Pourtant malgré la pauvreté apparente, Tana grouille de vie, de sourire, de manao ahoana (bonjour) et de tonga soa (bienvenue), de joie. Elle est haut en couleur dans tous les sens du terme. Je l'apprivoise. La vie reprend toute sa valeur dans cette pauvreté. On a bien des choses à réapprendre de ces malgaches.

C'est devenu un plaisir de m'entasser dans le taxi be, ces petites camionnettes prévues pour 12 personnes mais qui en transportent 20.
Pour le reste, je laisse parler les photos car je pourrais encore m'étendre des heures...a vous de juger. Pour les commentaires particuliers, je vous les ferai en Live à mon retour.

Au plaisir de vous partager mon expérience...

mercredi 12 novembre 2008

Je reste malgré tout un sacré touriste...




Mon séjour à Madagascar n'est pas touristique. Mais les vacances scolaires sont heureusement là pour nous permettre Anne-Do et moi de partir à la découverte de cette magnifique île. On allait pas passer à côté de cela. La semaine passée, nous nous sommes donc rendus sur la côte ouest à Morondava où nous avons séjourné une petite semaine. Grâce à nos relations belges à Mada (Pauline, qui a travaillé un mois et demi pour LLN-développement), nous avons logé chez un autre expat français qui nous a gentiment accueillis. Il n'a quand même pas pu s'empécher de dire...:"Ah vous êtes belges...Personne n'est parfait!" Ca commençait bien, il l'a ramenait déjà...on allait bien s'entendre mais fallait bien puisqu'il nous hébergeait ;-)..La suite me rassura. Il s'avéra que ce n'était pas le prototype du parfait français grande gueule...Il avait de la répartie.

Nous ne pouvions manquer de passer par la mythique "allée des baobabs", endroit le plus photographié de Madagascar...et à couper le souffle. Ces racines du ciel, comme ils les appellent, sont particulièrement présents à la côte Ouest. Madagacsar possède, en effet, toutes les variétés de baobabs existants encore sur Terre (9) contre une seule variété présente dans toute l'Afrique. Les 900 baobabs que comptent la région sont tous répertoriés et sont plus que protégés par les malgaches.

Pour ce qui était de notre programme parce qu'on avait quand même planifier quelque chose. On est pas parti sans le routard qui colle bien avec ma tête de touriste. Je n'ai pas trop honte de le sortir à tout bout de champs. On avait prévu d'aller voir le trucs à pas louper..Les tsingis...Phénomène d'érosion du sol formant des pics karstiques uniques au monde reconnu par l'Unecso et Nicolas Hulot. The trucs que tout le monde fait dans la région. Tout avait bien commencé. Nous avions notre guide perso conseillé possédant son 4X4 et tout le matos d'indiana Jones...le tout moins cher que tout le monde mais quand même trop cher pour 2. Nous avons donc commencé notre recherche de touristes sur la belle plage de morondava...et avons demandé, tels 2 témoins de Jéhovah faisant leur tournée de quartier, à tous les blancs si ça leur intéressaient pas de partager les frais avec nous ....Au bout de 2 jours de recherches, nous avons abandonnés, les touristes se mettant chaque fois ensemble par hôtel finalement et sans nous. 9a sentait peut-être la magouille, deux jeunes qui ont trouvé un malgache de je ne sais ou qui est près à baisser les prix pour les emmener pour 3 jours de folies dans la brousse...Puis vaut mieux se réunir entre français que de faire le trajet avec deux jeunes hurluberlus belges. Voilà peut-être ce qu'ils se sont dits tous ces touristes sexagénaires venant dépenser leur pension dans la brousse des malgaches.

Bref, nous nous sommes donc tournés vers un autre projet. Celui d'aller jusqu'au village de Mangily. Un petit village qui a développer grâce à une ONG belge un tourisme écologique proche de la nature. C'est le cas de le dire...Nous avons pris le taxi à 6h du mat... On nous avait prévenu de partir tôt car la route était longue...On s'était préparé à 5h de brousse. Nous avons roulé pendant 1h30 avec un malgache qui se prenait pour François Duval dans la brousse puis il s'est arreté et nous a dit voilà. Voilà quoi? On y est déjà? Ben, oui, on s'était bien trompé sur les distances ou les durées du trajets. Nous étions à Mangily, dans un ....village perdu au milieu de nulle part, garés sous un arbre qu'ils étaient en train de couper à la hache. Nous avons eu une minute 36 secondes pour prendre nos sacs et au taxi, de bouger sa carriole avant que l'arbre ne manque de nous retirer la mort. Bref, la semaine de "vacances" commençait à merveille. On se retrouvait après déjà trois jours de perdus comme on aimait se le rappeler perdu au milieu de nulle part coincé dans ce village marqué par une activité éco-touristique florissante il y a une 20 aine d'années. Bref, on euh..j'avais évidemment la critique mais finalement dans notre déception...je trouvai bientôt la satisfaction d'attérir où peu de gens voudraient mettre les pieds sauf par amour de la distance avec la civilisation comme Gérard, le sexagénaire dont j'ai oublié le vrai prénom, qui a parcouru le monde entier et est obligé d'aller à Mangily parce que c'est un des derniers villages qu'il n'a pas encore vu à Madagascar. Au final, Mangily restera un super souvenir. Un moment calme et nature vécu au rythme d'un véritable village qu'on aurait dit reconstitué pour nous, ponctué d'activités très sympas et intéressantes en compagnie de Romuald , le jeune du village, seul à bien parler le français, notre guide, le noir dans la pirogue...Au programme, plage, visite des salines, promenades natures, lever du soleil, lémuriens,...
Notre retour à Morondava fut aussi mémorable. J'ai adorer. Après quelques frais trop importants à notre goût, nous avons décidé de revenir en charrette à zébus, puis c'était aussi une expérience. 2h30 dans une charette au beau milieu d'une savane semi sèche et semi désertique, ç a été une vrai tranche de vie. Et cela nous a permis de gouter d'un peu plus près la flatte de zébus que le chef du village (cfr photo de derrière) nous envoyait à chaque coups de branches sur la croupe des pauvres bêtes...Que de bons souvenirs au final et de belles photos. Nous nous sommes bien reposé le dernier jour avant de reprendre le taxi-brousse qui nous emmenait à Tana d'une traite en 19h seulement;-) mais ça c'est un autre récit et j'en ai déjà pas mal dit.

lundi 10 novembre 2008

Mon chez moi...Ivato -Tana (Centre de Notre Dame de Clairvaux)



Voilà donc quelques photos de l'internat où j'ai débarqué. L'internat se trouve à Ivato à 15 km en périphérie de Tana (la capitale pour les incultes). Voilà donc le batiment où se trouve ma chambre , dans le batiment ou dorment les plus grands garçons...Vue sur les rizières à l'arrière plan et l'aéroport de Tana mais je vous rassure , les vols sont aussi fréquents qu'à Malchamps...pas de plaintes de voisinages pour les vols de nuits! Ci dessous, ma chambrette (comme ça, tu vois où dors ton fils, maman;-))L'internat ouvre ses portes à des jeunes défavorisés sélectionnés entre autres par les frères salésiens. Tout ces jeunes sont pauvres mais la sélection se limite pas à un seuil de pauvreté...celle-ci court les rues ici, on en sortirait pas sur ce critère. En plus d'être pauvres, ces jeunes sont des "cas sociaux" : délinquants, voleurs placés par le juge, abusés sexuels, orphelins, abandonnés, etc...

Le centre accueille 234 jeunes entre 10 et 18 ans dont 134 internes venant des 4 coins de Mada et 100 externes qui habitent la capitale. Les 3 premières années sont dites "préparatoires"...Presque tout âge confondu, c'est une sorte de minimum à acquérir, une remise à niveau avant les 3 dernières années durant lesquelles ils choisissent une orientation : fer (soudure), bois, bâtiment, agriculture et élevage. Après ces 3 ans, ils obtiennent un certificat reconnu par l'Etat qui leur permettra de trouver un boulot...Mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas. C'est donc une énorme chance qui leur est offerte. La plupart en est conscient, malheureusement d'autres l'ignore encore et sont plus difficiles...comme partout;-)


Ci-contre, 3 de mes petits camarades..et oui les malgaches sont assez petits. Moi , je suis "lava be" ..très grand comme ils disent. Le garçon à ma droite a 18 ans et n'est pas si petit que ça;-) Autre chose aussi, n'allez pas croire que je suis en chemise tous les jours...Non, c'était ce dimanche, jour de la messe et du seigneur et il est très important pour eux de revétir leur plus beaux habits. Je fais de même...La semaine les T-shirts 24H et 10Miles font l'affaire pour éponger ma transpiration de Blanc Rouge Belge.

lundi 13 octobre 2008

Soirée avant le départ....à LLN



Et oui, même si on ne part que pour quelques mois seulement, c'était quand même prétexte à faire une petite fête...;-) Les bonnes choses ont une fin. La guindaille à LLN, c'est bien mais faut savoir décrocher un peu...Anne-Do, en route mauvaise troupe! A nous deux le soleil;-)

Un ardennais à Madagascar...Merci le VIDES

Bonjour tout le monde,

Me voilà donc parti et bien arrivé à MAdagascar....Certains diront peut-être"Enfin!! C'est pas trop tôt!". Ceux-là peuvent dès maintenant cliquer sur la petite croix rouge là-haut et ciao;-). D'autres s'esclafferont, je l'espère : "Nooooooonnnnn....enfin plus que quelques dizaines de nuits et il sera de retour!". Ceux-ci, je suis super content de vous savoir sur mon blog et je me réjouis de vous revoir.

J'ai donc créé un blog dans l'intention de vous faire parvenir quelques photos de mon voyage plus que de rédiger un journal de ce qu'est mon quotidien à Tana. Je dis bien quelques photos car la connexion ici n'est pas des plus rapides et pour télécharger 2 photos, il me faut sans mentir 2 heures faites le calcul...ma patience a des limites...mêmes si celles-ci se sont agrandies depuis que je suis ici. A Mada, tout se fait "moramora" ....qui signifie lentement en malgache!

Je tacherai de donner des nouvelles à tout le monde via ce blog et essaierai de mettre le max de photos et d'infos mais vous verrez bien ce que ça donnera. Ici, j'ai une grosse matinée de libre donc j'en profite mais ce ne sera peut-être pas toujours le cas...et l'ordi n'est pas à portée de main malheureusement! N'hésitez pas à m'envoyer aussi de vos nouvelles, ça me fera bien plaisir.

Au plaisir de vous revoir TOUS "ceux-là et surtout ceux-ci" et de vous partager mon expérience,

Lio