mardi 25 novembre 2008

Antananarivo...l'Hollywood de Mada!







A quelques lettres près, je suis bien sur le continent américain, à Hollywood;-)...C'était à s'en frotter les yeux quand j'ai vu pour la première fois cet écriteau accroché à la colline. Et oui, l'Amérique continue de faire rêver.














bel et bienJe suis donc devenu un vrai citadin...fini la campagne de Trois-Ponts. Après un mois passé dans la capitale Belge me voilà dans la capitale de Madagascar. Cette ville si pauvre mais si riche à la fois pour le pays, si grande et petite à la fois. Si sombre en temps d'orage mais si colorée par son rythme. Petit à petit, je l'apprivoise.

Tana est pleine de reliefs. Construites sur 13 collines (d'après les livres, moi je n'en vois que 4 mais bon;-)), la petite Hollywood n'a rien a envier à San Fransisco des années 50. Ici, on fait un bon de 50 ans en arrière. Tout vous paraît sortir des vieux films, les voitures, les taxis, ces fameuses 2 chevaux et les milliers de Renault 5, les habits, les GSM, les ordinateurs, les revues, les livres, les biscuits,... Je vis à l'époque de papa et maman. Ai-je donc remonté le temps durant ces 8000 km de vols? Suis-je monté dans la dolorean avec Mc Fly? Tout laisse à croire que oui. Seulement en quelle année, suis-je tombé? Il est difficile de le dire. Disons qu'à Mada et particulièrement à Tana, les plusieurs époques se superposent. Toutes ces photos seraient à envoyer à Mme Régibeau (ma prof de français d'humanité) afin qu'elle puisse mieux illustrer l'"anachronisme" à ces élèves ; s'en est bourré d'exemples; à vous de juger sur les photos.: une superbe 4X4 à côté d'une veille deuche chargée de meubles démontés, cet homme tirant une charette faisant 10 fois son poids sous les regards d'un jeune cadre chez ZAIN (le proximus malgache), et tous ces jeunes qui me demandent de danser la tektonik;-)...Mais ici, le passage d'une Range Rover aux vitres teintées à côté d'une charette à zébus fait partie du quotidien.

Tous ces anachronismes témoignent d'énormes écarts de richesses entre les différentes classes sociales qu'il y a à Madagascar. Ceux qui s'en sortent profitent pleinement de leur situation et mènent une vie à l'occidentale dans l'excès de la consommation. Les quartiers situés en hauteur leur sont réservés. La classe moyenne comprend une grosse partie de la population mais reste relativement pauvre. Ceux-là vivent de leur petit commerce de quelques légumes, quelques fruits, un commerce de pneus récupérés, etc leur permettant de vivre ou survivre, se nourrir et se payer un toit qui pour eux se trouve dans le bas de la ville et dans les banlieues. Les derniers moins chanceux doivent se battre tous les jours pour trouver à manger. Ils sont les plus pauvres parmi les pauvres.

Pourtant malgré la pauvreté apparente, Tana grouille de vie, de sourire, de manao ahoana (bonjour) et de tonga soa (bienvenue), de joie. Elle est haut en couleur dans tous les sens du terme. Je l'apprivoise. La vie reprend toute sa valeur dans cette pauvreté. On a bien des choses à réapprendre de ces malgaches.

C'est devenu un plaisir de m'entasser dans le taxi be, ces petites camionnettes prévues pour 12 personnes mais qui en transportent 20.
Pour le reste, je laisse parler les photos car je pourrais encore m'étendre des heures...a vous de juger. Pour les commentaires particuliers, je vous les ferai en Live à mon retour.

Au plaisir de vous partager mon expérience...

1 commentaire:

jean-jacques a dit…

Magnifique, Lionel, ton blog que je parcoure ce matin avant ma consultation , puisque hier nous sommes allés à notre réunion d’équipe mensuelle et sommes rentrés à 0h30 !!

Quel travail de journaliste ; c’est vraiment gai .

Ca nous replonge dans ce monde africain que nous avons cotoyé pendant une semaine ; ce sont les clichés de ton séjour sur la côte ouest qui nous y font pensé ; Tananarive est nettement plus développé que Mopti ,où nous avons atterri et qui compte 63.000 habitants : mais il n’y pratiquement pas de construction en dur , très peu de véhicules dont la carrosserie ne soit très abîmée mais le même grouillement de population à pied .

Bonne journée.

Papa.